Sortir du système Macron, c'est renverser, purger, juger et punir
-7/10/2025- Alors comme ça, Macron aurait décidé de nommer un premier ministre « de gauche ». C’est absolument logique parce que ce serait une imposture. Car dans l’ensemble des personnalités politiques disponibles, malgré un examen attentif, impossible d’en identifier une qui soit réellement de gauche. Il y a longtemps que dans notre pays la gauche populaire a disparu.
Le parti communiste et la CGT ont capitulé depuis déjà un moment avec la fameuse « mutation » de Robert Hue grand ami de Macron. Le groupuscule dirigé par Fabien Roussel partage à peu de choses près toutes les positions de l’impérialisme atlantiste, y compris dans sa version russophobe. Pour continuer à bénéficier des subsides européens qui sont désormais sa seule ressource, la CGT quant à elle se vautre avec la socialiste Sophie Binet dans la collaboration de classe. Exactement comme leurs amis allemands, les verts soutiennent mordicus le néolibéralisme européen belliciste. LFI évite soigneusement de se prononcer sur la contradiction principale qui oppose l’Impérialisme et ceux qui le combattent. En privilégiant les luttes secondaires, de préférence celles qui ne mangent pas de pain. Écriture inclusive et théorie du genre avant la lutte des classes. Quant à eux, les trotskistes toujours lucides, lèvent des fonds pour les bataillons néonazis ukrainiens !
Un mot quand même sur Glucksmann. Ayant repris le fonds de commerce d’agent américain exploité par son père, il est allé se faire du fric au service des tortionnaires géorgiens, avant de changer de crémerie conjugale lorsque la source financière s’est tarie. Propulsé « homme de gauche » (!) par le PS, il est activement soutenu par le système Macron comme candidat éventuel à la succession. Atlantiste acharné et adversaire déclaré de la France, le présenter comme quelqu’un « de gauche » est une obscénité. Jean-Pierre Chevènement, le « grand républicain » qui avait réussi à appâter quelques zozos à la présidentielle 2002, a finalement renoncé à son mensonge pour rallier Macron et son néolibéralisme corrompu. En le défendant par exemple bec et ongles sur la corruption géante de l’affaire Alstom. Encore bravo.
Et le PS alors ? Dans toute son histoire, le parti socialiste a toujours trahi, c’était dans son ADN politique. Avec le virage de 1983 il est devenu l’acteur politique principal de la destruction néolibérale de notre pays. Dont l’installation d’Emmanuel Macron à l’Élysée a été l’acmé. Pour organiser la finalisation de la dissolution de la France, la destruction de son État-providence construit par les couches populaires à force de luttes, la disparition de sa souveraineté au profit de la dictature bruxelloise, la haute fonction publique socialiste, y compris dans la magistrature, l’a choisi. Puis choyé, proposé à l’oligarchie, et imposé grâce à ce qui constitue un véritable coup d’État. Cette opération s’est faite au prix de la quasi-disparition du « socialisme » français dans sa forme parti. Aux législatives 2024, grâce à une manipulation politique sordide, Jean-Luc Mélenchon, ancien dirigeant du PS, aveuglé par ses illusions concernant sa possible arrivée personnelle à Matignon (!), et à l’aide de l’imposture NFP, l’a sorti de cette ornière. En sauvant Macron de la catastrophe au passage. Ainsi requinqué, le parti socialiste se verrait bien servir de pompier en gérant la catastrophe politique provoquée par son véritable candidat de 2017. Car il ne faut pas se tromper, même si les traits de caractère d’Emmanuel Macron en font un véritable psychopathe, même si ses compétences politiques sont faibles, même si la déficience intellectuelle du gang qui l’entoure est une réalité, la situation actuelle de la France, était l’objectif de sa feuille de route. Sur les plans, institutionnel, politique, économique, industrielle social, cette situation qui la rapproche de la situation russe des années 90, faisait partie du plan.
Qui dans les Institutions, l’appareil d’État, les « forces vives » s’y est réellement opposé ? Il a fallu attendre huit ans pour que la légitimité politique d’Emmanuel Macron soit enfin mise en cause. Et non pas en raison des conditions de son arrivée au pouvoir mais au spectacle de ses conséquences près de 10 ans plus tard. Et que dire de son illégitimité juridique ? L’auteur de ces lignes qui fut un des premiers à l’avoir relevée et en avoir décrit les mécanismes sait bien qu’il a prêché dans le désert.
Il faut donc être bien conscient, quelles que soient les péripéties auxquelles nous allons assister dans les jours et les semaines qui viennent, nomination d’un premier ministre « de gauche », dissolution de l’Assemblée nationale, voire démission (peu probable) du président, les forces de domination qui nous ont amené jusqu’ici, vont tout faire pour poursuivre ce sale boulot. L’oligarchie, la bourgeoisie française traditionnellement anti-nationale, et sa base de masse qu’est la petite bourgeoisie urbaine, vont s’y employer. Les couches populaires sont stérilisées par leur soutien à un parti populiste sans colonne vertébrale idéologique, et qui de toute façon, sera empêché. Si nécessaire par la force comme vient de le démontrer la condamnation de Marine Le Pen.
Dans un monde qui change vite, où l’Occident-terminal va devoir céder le pas au « sud multipolaire », le peuple français est ainsi confronté à un énorme défi : celui de mettre un coup d’arrêt à la destruction de son pays. C’est un changement qui est de l’ordre de sa Libération, de la reconquête de sa souveraineté, de l’insertion dans cette multi-polarité. Ou d’évidence, la France peut et doit prendre sa place.
Cela passe par le renversement de ce système. Et la purge de tous ceux qui l’ont fait vivre, le jugement de ceux qui en furent les promoteurs, les dirigeants et les acteurs. Suivi évidemment de leur punition.
Mais pour cela, il faudrait revenir sérieusement à la lutte des classes.