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15 décembre 2025

France 2027 : La morphine ou le scalpel ?

H16
15/12/2025

Les signes s’accumulent, clairs : l’année 2026 va pulser en France.


La majorité politique, claire et déterminée, n’hésitera pas à proposer un programme politique audacieux, avec un plan bien défini. Comme la classe politique se répartit actuellement sur des partis politiques clairement décidés à sauver les libertés fondamentales et à placer la propriété privée, la liberté d’expression au dessus du reste, on sait déjà qu’on part sur d’excellentes bases.

Bien évidemment, tout ceci ne marcherait pas sans un budget taillé au cordeau. Lecornu – que la paix budgétaire soit sur son nom – a heureusement réussi le pari de proposer une ligne budgétaire réaliste, qui permettra aux administrations d’améliorer encore leur efficacité déjà légendaire. Les choix réglementaires, l’empilement de normes et l’application rigoureuse des textes français comme européens garantiront à nos entreprises un environnement stable, prévisible et parfaitement dissuasif. Nos charges sociales quasiment anecdotiques continueront d’encourager l’emploi… ailleurs.


Mais cela va plus loin : le pays a choisi une indépendance énergétique évidente en remplaçant ses centrales nucléaires par un élégant semis de moulins à vent. De même, l’indépendance alimentaire progresse à chaque abattage de bovins, d’ovins et de volailles. Gageons que ces choix porteront leurs nombreux fruits en 2026 puis les prochaines années.

Pas de doute, nos dirigeants sont en phase avec le peuple : popularité record, magnifique unité d’esprit de nos élites avec le reste du peuple, belle communauté de culture entre Français de province, des métropoles et des banlieues, tous les ingrédients sont rassemblés pour un futur plein d’harmonie.

Avec un peu de chance et une étonnante absence d’effondrement institutionnel, politique et économique complets, arriveront 2027 et les élections présidentielles.

Les Français seront alors confrontés au mieux à un choix cornélien ou, au pire, à leur propre autopsie.

D’un côté, celui d’un passé phénoménal qui a prouvé son excellence : 45 % de prélèvements obligatoires, 120 % de dette, 9 % de chômage, des retraites qui ne tiendront pas, un régalien ridicule (justice, armée, sécurité intérieure n’étant plus qu’une vaste blague), des jeunes qui partent et des entreprises qui ferment. Le bonheur socialiste de l’égalitarisme poussé à son paroxysme pour le plus grand bonheur de la veuve, de l’orphelin et de 1200 Comités Théodules.


De l’autre, un futur d’incertitude, de prise de risque, de nouveauté politique, économique et institutionnelle, par exemple avec une refonte complète du système fiscal et social français : 10% d’impôts et c’est tout.

Avec 10% d’impôt sur les sociétés, et ce, pour toutes les entreprises, de la boulangerie du coin de la rue au géant du CAC 40, sans seuil, sans niche, sans favoritisme et sans complication. Pour les particuliers, 10% d’impôt sur le revenu dès le premier euro et rien d’autre, tout le monde à la même enseigne : plus de barèmes, plus de cases différentes ou de seuils, et plus de triche. L’horreur, quasiment l’égalité républicaine !

Si l’on ajoute une TVA unique à 10% sur tous les produits, biens et services, on commence à entrevoir un paysage très différent de l’actuel : les courses, les vêtements, les voitures, l’immobilier ou les transports – y compris l’essence – deviennent subitement abordables. La consommation, en pleine décrépitude, peut reprendre. On cesse de subventionner la survie pour enfin autoriser la vie.

Une simplification de la sorte ne peut s’arrêter à ces quelques postes : l’État doit maigrir et il ne s’agit plus de dégraisser le mammouth mais d’arrêter de nourrir le T-Rex obèse qui nous sert d’administration.

Outre un gel immédiat, en euro nominaux, des pensions et des prestations sociales, on se doit de mettre fin à toutes dépenses clientélistes et les bricolages (détournements ?) de l’argent public dans les nombreux postes où l’action publique n’a qu’un impact très discutable : associations lucratives sans but, aide à l’étranger, aides aux entreprises, etc… Ce sont des douzaines de milliards qui ne sont pas dépensés et qui n’ont donc pas besoin d’être prélevés.

De la même façon, en éliminant purement et simplement tous les ministères et autres agences croupions destinés à recaser les copains et les coquins de la République, ce sont là encore des douzaines de milliards qu’il ne faudra pas aller chercher dans la poche des Français qui travaillent.

En refondant le système social comme de vraies assurances (maladie et chômage), on peut garantir des prestations de qualité pour des coûts bien inférieurs à ceux pratiqués actuellement (on divise les coûts au moins par deux), la gabegie et la déresponsabilisation – propres au collectivisme à chaque fois qu’il a été appliqué – disparaissant assez rapidement. Pour les nouveaux entrants du système de retraite, la capitalisation constitue (n’en déplaise aux socialistes) la seule solution crédible et efficace. Le collectivisme a toujours promis le paradis en créant l’enfer bureaucratique ; la liberté propose juste de vous rendre les clés de votre propre vie.

Vous trouvez cela brutal ?


C’est brutal comme l’étaient la fin de l’esclavage, celle du servage ou la fin des privilèges. Chaque grande liberté a eu un prix et ce prix, à présent, est la fin de 50 ans de mensonges socialistes et de lâcheté technocratique.

En pratique, on connaît les recettes d’un tel programme : cela revient à faire à peu près le contraire de tout ce qui a été fait les cinquante dernières années. En lieu et place d’une extension permanente du domaine d’intervention de l’État qui n’a conduit qu’à toujours plus de misère, de déresponsabilisation et d’abandon de l’essentiel au profit de l’accessoire, on le recentre sur un régalien aussi resserré que possible, et on laisse aux citoyens la charge de tout le reste comme ce fut le cas en France avant les années 80 et l’arrivée d’un socialisme débridé dans le pays.

Il y a plus de 13 ans, un précédent billet de ces colonnes résumait en 10 points les principales réformes de fond à mener. À l’époque, le billet se concluait en notant qu’aucune de ces 10 propositions n’avaient la moindre chance d’application dans un pays arc-bouté sur son idéologie et ses idées préconçues.

En 13 ans, si la situation a évolué, ce n’est que dans la frange de la population la plus concernée par le délire fiscalo-administratif actuel, en gros les entrepreneurs et une (petite ?) partie de la classe moyenne. Parallèlement, le collectivisme, voire le gauchisme, ont encore progressé dans les institutions, rendant toute idée de réforme purement et simplement taboue (il suffit de voir l’absence totale de toute coupe budgétaire cette année pour le comprendre).

La « recette » présentée ici, de bon sens et à l’efficacité maintenant prouvée par Milei ne sera donc surtout pas appliquée : tout comme il y a 13 ans, le pays n’est pas réformable.

Le drame de la France n’est pas qu’elle manque de solutions, c’est qu’elle est devenue allergique à la réalité. Cornaqué par un mélange de traîtres, d’imbéciles, d’idéologues et de pleutres (ces derniers étant de loin les plus nombreux), il ne pourra envisager cette solution non plus une fois au pied du mur, mais bien quand il s’en sera pris le crépis en pleine face.


https://h16free.com/2025/12/15/82872-france-2027-la-morphine-ou-le-scalpel

14 décembre 2025

Gastel Etzwane
14/12/2025

Il y a 18 ans, le 13 décembre 2007, était signé le traité de Lisbonne : la Constitution européenne rejetée par référendum en 2005, remise en circulation presque à l’identique, mais sans le peuple. Le vote avait été clair ; il a été contourné.
Changement de nom, même contenu, ratification parlementaire après révision constitutionnelle sur mesure : le procédé fut assumé. Nicolas Sarkozy n’a pas corrigé le texte, il a neutralisé le suffrage. Message limpide : quand le peuple vote mal, on décide à sa place.
Lisbonne n’est pas un détail institutionnel. C’est l’acte fondateur de la rupture démocratique européenne, celui qui a installé durablement la défiance. Ce jour-là, l’Europe a choisi de se construire contre les peuples. Et elle en paie encore le prix.

CONVERSATION DE L'AN 2070 SUR LA PAYSANNERIE DÉFUNTE

Gabriel Nerciat
14/12/2025


- Quand même, Grand-Père, dans les années 2020, quand tu avais trente ans et que tu as rencontré Mamie qui était alors consultante en ingénierie numérique pour la FNSEA, il y avait un paysan français qui se suicidait tous les deux jours. Vous ne pouviez pas ne pas le savoir, n'est-ce pas ? Cela ne vous faisait donc rien ?
- Tu n'as pas connu cette époque, Sucrine. Aussi tu n'as pas le droit de nous juger. Pour toi, évidemment, tu n'as jamais vu de tes yeux innocents la douleur des cochons et des veaux qui partent pour l'abattoir, la haine sordide du cul terreux qui surveille ses bassines d'eau avec ses chiens patibulaires avant d'aller faire des saluts nazis dans les marchés d'hiver, le sadisme mental de l'instituteur réactionnaire embauché par des milliardaires catholiques pour faire traduire à des enfants martyrs une églogue élégiaque de Virgile composée en latin, la bassesse morale du vieux militant stalinien qui chante La Montagne de Jean Ferrat devant ses enfants comme s'il s'agissait d'une chanson progressiste, l'hypocrisie de la douairière de province qui refuse de vendre sa maison de famille rurale parce qu'elle ne veut pas voir arriver des citadins civilisés dans son bled pourri aux senteurs rances des âges sombres. Tu n'as jamais connu ça. Les seules fermes que tu as jamais vues de ta vie, ce sont celles qui ont été reconstituées au musée Grévin. La seule viande que tu manges, c'est celle qui vient de Chine ou du Brésil, avec des garnitures de criquets ou de vers asiatiques, et que seul un Européen sur trois peut consommer régulièrement. Nous, nous avions d'autres combats, chérie. Il fallait lutter contre le fascisme de Trump, sauver l'Ukraine de la barbarie russe, financer à Kiev des ossuaires pour les soldats morts, combattre le populisme pied à pied à Paris comme à Rome ou à Vienne, construire l'Europe unie d'Edimbourg ou de Brest jusqu'à Minsk, Trébizonde et Johannesburg, tirer au mortier sur les derniers propriétaires de voitures thermiques, aider les migrants africains à remonter de l'Andalousie ou de la Calabre jusqu'à Berlin et Calais, expliquer au pékin moyen tenté par le vote RN ou AFD que les vaches pètent avec leurs culs et que leurs pets préparent l'Apocalypse, tondre en place publique les femmes qui couchaient avec des fascistes ou des bouchers, déboulonner les statues de Napoléon et de Louis XIV, ôter sans anesthésie les testicules de Gérard Depardieu et de Philippe Caubère (quand tu seras tout à fait majeure, je te dirai qui c'était ; tu n'en reviendras pas). Voilà, c'était ça qui nous occupait, Mamie et moi, à l'époque. Les paysans et les éleveurs de Gascogne ou de l'Ariège, on n'en avait rien à battre, franchement. Ce n'était pas notre combat. Pour nous, c'est comme s'ils étaient déjà morts.
- Donc, si c'était à refaire, tu le referais ?
- Bien sûr, Sucrine chérie. Pourquoi me parles-tu de cela ? D'ailleurs, à quoi ça sert, les regrets ?
- Parce que j'ai découvert hier que maman a été fécondée avec le sperme d'un éleveur de bovins de Haute-Provence. On vous a menti au moment de la PMA. Il a été obligé de vendre son sperme pendant quinze ans, parce que sa ferme a fait faillite en 2026 et qu'il n'avait plus d'autres moyens de subsistance. Et je voulais voir ta gueule, Grand-Père, au moment où tu apprendrais ça...

12 décembre 2025

Gilles Casanova
11/12/2025

Réussir à associer Zelensky et morale c'est un tour de force que seule pouvait réaliser la Pravda de Paris sur sa Une :

Dessin d'Ignace

EUROPE, LA GRANDE TRANSFORMATION

Gabriel Nerciat

-12/12/2025- Pendant des décennies, les européistes, après Jean Monnet et François Mitterrand, n'ont cessé de répéter sur tous les tons : "L'Europe, c'est la paix", corollaire de : "Les nations, c'est la guerre."
En 2005 (il y a donc pile vingt ans), c'était encore ce motif qui agitait principalement les débats entre partisans et adversaires du traité constitutionnel soumis par l'UE à la ratification des peuples.
Et même, encore plus récemment, lors des élections européennes de 2019, par exemple, on se souvient peut-être des grandes envolées lyriques d'une Nathalie Loiseau et d'un Raphaël Glucksmann pour célébrer l'impossibilité de voir la guerre revenir en Europe, grâce au traité de Maastricht et à celui de Lisbonne (on ne voyait pas trop le rapport, mais eux sûrement si).
À l'époque, le mot même de "puissance" était considéré comme un gros mot, presque aussi pornographique que celui d'identité nationale (les anthropologues les plus indulgents, comme Régis Meyran, au mieux n'y voyaient que la permanence d'un mythe). Vouloir la puissance, c'était conspirer contre l'Humanité.
Avec la guerre en Ukraine, tout a changé, de façon extrêmement rapide et radicale. Sans même qu'on s'en rende vraiment compte.
Désormais, il n'y a pas de jour sans qu'un dirigeant européiste ou atlantiste ne nous fasse savoir, comme hier le grotesque Mark Rutte (dont les grands-parents hollandais n'ont jamais rien connu des tranchées), qu'il faut s'attendre à une nouvelle guerre de 1914 fomentée cette fois par l'UE en voie d'unification supranationale contre la Russie, nouvel empire des steppes barbare.
L'UE, donc, c'est la guerre, et, pour ne rien faire à moitié, la guerre mondiale.
Dont acte.
Je ne sais pas si les européistes réalisent très bien ce que cet aggiornamento mélodramatique implique pour la construction européenne et pour eux.
Marine Le Pen et Jordan Bardella, comme Alice Weidel ou Nigel Farage, eux finalement n'ont plus grand-chose à faire.
Il leur suffit d'attendre en disant : "Avec nous, vous n'aurez pas de guerre avec Moscou, vous retrouverez des frontières nationales, et vous cesserez de payer 24 milliards d'euros par an au Moloch de Bruxelles".
On ne dira jamais assez à quel point le national-populisme et le souverainisme illibéral auront été redevables de la délirante foi supranationale des élites libérales européistes en mal de messianisme progressiste.
À moins, bien sûr, que nos chers libéraux casqués, jamais à cours d'une métamorphose inattendue, se fassent enfin schmittiens, et désignent publiquement comme ennemis (de la démocratie et du genre humain) tous ceux qui ne seraient pas prêts à la grande mobilisation générale pour libérer l'Ukraine et le monde de l'emprise fasciste (forcément fasciste, dirait Marguerite Duras) de Vladimir Poutine.
Il a l'air tellement malin, Mark Rutte, qu'il semble y penser déjà.

Pas de voitures volantes mais des trottinettes électriques : on nous a volé notre futur

H16
12/12/2025

Le progrès serait-il en panne ? Si l’on s’en tient à certaines observations, on peut le penser.

Rappelez-vous, il n’y a pas si longtemps, on nous promettait les étoiles, non pas métaphoriquement, mais littéralement : des voitures volantes, des vacances sur la Lune ou presque. Malheureusement, un rapide coup d’œil à la fenêtre suffit à noter que la science-fiction d’hier n’est pas devenue réalité et qu’en lieu et place de voitures volantes, on a hérité d’hommes-soja montés sur des trottinettes électriques.


L’impression est corroborée par l’analyse de la consommation énergétique dans le monde. Si la consommation globale grossit de façon réjouissante comme le montre le graphique ci-dessous, il en va autrement pour le graphique « per capita ».


Ce dernier montre en effet un aplatissement : depuis les années 1980, la courbe s’aplatit. Le rêve d’une croissance solide s’est brisé contre un mur invisible. Aurions-nous atteint un plateau ? Certes, la consommation énergétique n’est qu’un proxy du progrès mais elle montre bien que même avec une forte augmentation de la population, elle s’est tassée. Peut-on tout mettre sur le dos d’une efficacité énergétique redoublée ?


Ce constat d’un progrès en berne ne sort pas complètement de nulle part.

Dans la culture populaire des années 80 ou 90, le futur – les années 2020 par exemple – ne devait pas ressembler à ça. Dans Retour vers le Futur II par exemple, Marty McFly débarque en 2015 dans un monde de voitures volantes, d’énergie de fusion domestique et d’infrastructures révolutionnaires. En 1989, ce film voyait un futur peuplé de skateboards à lévitation, de voitures volantes, des réhydrateurs de pizza et des vestes auto-ajustées. Nous avons… des smartphones, des écrans plats, des réseaux sociaux à moitié toxiques et des algorithmes qui nous vendent des chaussures. Le futur est arrivé, mais il est plat, gris (nos voitures ont perdu leurs couleurs), et se recharge par USB-C.


Comme le soulignent cruellement certains observateurs, nous avons même régressé dans certains domaines. Le retrait du Concorde est à ce titre un symbole dévastateur : c’est l’une des rares fois dans l’histoire humaine où nous avons volontairement renoncé à une capacité technologique (la vitesse supersonique civile) pour revenir à la lenteur.

Peter Thiel, figure emblématique de la Silicon Valley et penseur critique de cette « Grande Stagnation », résume cette désillusion par une phrase devenue célèbre : « Nous voulions des voitures volantes, nous avons eu 140 caractères. » Dans un article incisif, il argumente que l’innovation s’est réfugiée presque exclusivement dans le monde virtuel, le numérique en délaissant le monde réel, celui des « atomes », du transport, de l’énergie ou de la bio-ingénierie lourde.

Oui, l’iPhone est une merveille, mais il ne nous emmène pas sur Mars et ne guérit pas le cancer. L’illusion du progrès numérique masque une stagnation profonde de l’ingénierie physique. La Silicon Valley optimise, monétise, surveille mais ne créerait donc plus de mondes nouveaux.

Quelles pourraient être les raisons de ce plateau ?

Peut-être est-ce une pure impression, peut-être les effets de mode ont-ils poussé l’humanité vers certaines technologies plutôt que d’autres, favorisant un certain laisser-aller ou le choix du confort plutôt que celui du dépassement ?

Une autre hypothèse hardie, quasi taboue, serait celle d’une « féminisation » de la société, non au sens démographique, mais au sens culturel. C’est en tout cas celle avancée dans un récent article de Arctotherium qui suggère que les valeurs traditionnellement associées au féminin – sécurité, consensus, prudence, égalité des résultats – ont lentement remplacé les valeurs masculines de risque, de compétition, de conquête ou de disruption, et ce depuis les années 70 environ.

Le constat d’un basculement culturel voit des institutions scientifiques, autrefois des fraternités d’explorateurs, devenues des bureaucraties sensibles à la moindre micro-agression. Les projets ambitieux – fusion nucléaire, exploration spatiale, génie génétique – sont étouffés sous des montagnes de conformité éthique, de comités de déontologie, de peurs morales. Le progrès est désormais soumis à un veto émotionnel. Il doit être inclusif, durable, non oppressif. Il doit faire plaisir à tout le monde. Et s’il déplaît, il est abandonné.

La civilisation résultante choisit la sécurité à l’aventure, l’harmonie à la rupture, la régulation à l’invention. Compte-tenu du déluge de lois, de régulations et le délire normatif dont tout l’Occident souffre actuellement, peut-on lui donner tort ?


On pourrait même arguer que cette stagnation ne se cantonne pas à la technologie et touche aussi tout le culturel : Sebastian Jensen note ainsi dans un de ses articles que la culture populaire a cessé d’évoluer après les années 2000. Les talents créatifs, surtout les introvertis brillants, migrent vers la tech ou la finance, laissant un vide. Les prix littéraires illustrent d’ailleurs ce biais : on ne trouve ainsi aucun homme blanc de moins de 40 ans sur les listes notables du New York Times depuis 2021. Les franchises dominantes sont des reboots, des prequels, des suites. La musique est rétro, comme la mode ou l’architecture.

L’esthétique elle-même semble figée. Là où chaque décennie du XXe siècle avait une signature visuelle et sonore distincte, les vingt dernières années semblent former un tout homogène, lissé par les algorithmes : Internet, qui devait être un outil de créativité infinie, a paradoxalement créé un conformisme de masse.

Nous vivons dans un éternel 2010, recyclé sans cesse, dans lequel le futur est devenu un style et non une direction. Nous ne concevons plus le monde à venir, nous le consommons avec nostalgie.

Une autre question s’impose alors : et si cette stagnation n’était pas un accident ? Et si elle était le résultat d’un consensus tacite, d’un choix collectif, voire d’un projet politique conscient ?

C’est la question posée par les frères Weinstein (Bret et Eric), figures marginales mais lucides de la dissidence scientifique, qu’on retrouve souvent dans les médias « alternatifs », ceux qui, justement, ne se contentent pas du conformisme algorithmique ou de l’aplatissement sociétal constaté ailleurs.

Bret, de son côté, affirme que la science a été prise en otage par une faction idéologique qui a transformé la recherche en tribunal moral. Eric, lui, va plus loin : il explique que, pour lui, le progrès fondamental en physique théorique a été délibérément et mystérieusement stoppé au début des années 1970, et que nous vivons dans un état de stagnation intellectuelle depuis plus d’un demi-siècle.


Pourquoi ? Probablement parce qu’il est stratégiquement utile pour les États de bloquer un progrès trop important : car le progrès véritable, celui qui résout le cancer, la pauvreté, la mort, la rareté en somme, rend tout gouvernement inutile… En conséquence de quoi, dans un monde où le progrès menace les pouvoirs établis, la stagnation devient une arme : les élites maintiennent l’Humanité dans un état de quasi crise permanente, suffisamment confortable pour éviter la révolte, mais suffisamment précaire pour justifier le contrôle, et il suffit de lui faire croire que l’innovation réside dans une appli acidulée pour livrer des sushis plus vite…

Le progrès est ainsi devenu un luxe contrôlable. On finance la recherche, mais pas la révolution. On célèbre l’innovation, mais pas la rupture. On a remplacé les fusées par des likes, les laboratoires par des incubateurs de startups, et les génies par des influenceurs.

Cependant, ni le plateau énergétique, ni celui du progrès en général ne sont une fatalité.

Le progrès a été enfermé dans des comités, dans des idéologies et dans la peur. Pour le libérer, il faudra renoncer au confort et au consensus et retrouver la volonté d’un futur qui soit autre chose qu’un simple passé amélioré ou marginalement meilleur.

Alors sans doute, la courbe repartira. Per aspera ad astra ?


https://h16free.com/2025/12/12/80688-pas-de-voitures-volantes-mais-des-trottinettes-electriques-on-nous-a-vole-notre-futur
Stéphane Rozès
12/12/2025

Les néolibéraux post-nationaux, de gauche comme de droite, par inculture, pensent faux et ont un problème avec le réel.
- L’Europe est déjà affaiblie et divisée.
- Ce ne sont ni Trump ni Poutine qui sont pour la souveraineté nationale : ce sont les peuples, dont les dirigeants devraient être l’expression.
- La souveraineté nationale est la condition de la souveraineté populaire, de la démocratie.
- L’imaginaire européen, son génie, procède depuis Mare Nostrum de la capacité à faire de la diversité de ses peuples du commun, et non de la nier ni de la contourner.
- L’Union européenne détruit l’Europe, car ses institutions et ses gouvernances néolibérales sont contraires à l’imaginaire européen.
- La puissance résulte de la cohérence entre les imaginaires des peuples et leurs institutions, de la force du lien entre gouvernants et gouvernés.
- L’Europe des nations voulue par Mendès France et de Gaulle est la seule façon de sortir du chaos et de remettre l’Europe en mouvement, comme passerelle entre l’Occident et le Sud global.

ARIÈGE. CETTE NUIT, L’ÉTAT A FRANCHI UN POINT DE NON-RETOUR

Karine Durand
12/12/2025

Ce qui s’est passé en Ariège n’est ni un “incident”, ni un “maintien de l’ordre”, ni un banal “protocole sanitaire”. C’est un massacre administratif exécuté par la force, avec une froideur qui glace.
Pendant 48 heures, des agriculteurs, des citoyens, des familles entières ont tenu sans dormir pour protéger un troupeau de 200 vaches et leurs veaux. Des bêtes saines. Une seule vache malade, isolée. Toutes les autres pouvaient être sauvées. Des solutions existaient. Elles ont été proposées. Elles ont été ignorées.
En face, l’État d’Emmanuel Macron a répondu par une démonstration de force totale. 600 à 700 CRS. Deux hélicoptères. Des Centaures. Des blindés. Du matériel militaire pour dégager des voitures, soulevées et jetées dans les champs comme des objets sans valeur. Des grenades. Des gaz. Huit heures de confrontation.
Huit heures contre des agriculteurs. Pas contre des trafiquants. Pas contre des mafias. Pas contre des zones de non-droit. Contre ceux qui nourrissent ce pays.
L’étable entière a été saturée de gaz. Oui, saturée. Les images existent. Les témoignages aussi.
Ce n’est pas la Shoah. Ce n’est pas la guerre. Ce ne sont pas des chambres à gaz. Et personne de sérieux ne dit cela. Mais ce que beaucoup ressentent, ce choc viscéral, vient d’ailleurs. Il vient du fait de voir un pouvoir appliquer une logique froide, bureaucratique, désincarnée, sur du vivant. Traiter des êtres vivants comme des variables à neutraliser, sous protection armée, au nom d’un dossier.
C’est précisément ce que l’Histoire nous a appris à surveiller : non pas les horreurs finales, mais les mécanismes qui les rendent possibles. Les obéissances aveugles. La déshumanisation par le langage. La “raison d’État” qui écrase tout.
Et pendant ce temps-là, les responsables politiques parlent de “science”, de “proportion”, de “nécessité”. La réalité est simple : cette maladie a une mortalité estimée entre 1 et 5 %. Aucun éleveur n’acceptera jamais de perdre 100 % de son troupeau pour en “sauver” 95 % sur le papier. Aucun être humain sain d’esprit n’accepterait cela pour son travail, sa vie, sa famille.
La vérité, c’est que la souveraineté alimentaire française est en train d’être méthodiquement détruite. Et quand il n’y a plus d’élevage, il n’y a plus d’agriculture. Quand il n’y a plus d’agriculture, il n’y a plus de pays. Et quand il n’y a plus de pays, on importe. À n’importe quel prix. De n’importe où. Avec n’importe quoi dans l’assiette.
Cette nuit, quelque chose s’est cassé. La peur a changé de camp.
Les commentaires affluent par milliers. Des gens pleurent. D’autres n’ont pas dormi. Beaucoup parlent d’“heures sombres”, non par provocation, mais parce qu’ils ont reconnu une ligne rouge qui bouge. Les blocages s’étendent. L’A75 est bloquée. D’autres suivront. Les syndicats agricoles, pour une fois, étaient unis. Les citoyens sont venus sans étiquette.
La colère n’est plus locale. Elle est nationale.
Ce gouvernement peut continuer à mépriser, à gazer, à mentir via ses communiqués et ses plateaux télé. Mais il ne pourra plus faire comme si rien ne s’était passé. Parce que des millions de personnes ont vu. Parce que les images ont dépassé les médias officiels. Parce que la propagande a été battue par la réalité.
Après les vaches, ce n’est pas “le chaos” qui vient. C’est la rupture.
Une rupture entre un pouvoir hors-sol et un peuple qui refuse d’être administré comme un problème à éliminer. Une rupture entre Bruxelles, Paris, et la France réelle. Une rupture qui ne se réglera ni par des gaz, ni par des éléments de langage.
Cette nuit, l’État a peut-être gagné une bataille contre des éleveurs.
Mais il a perdu quelque chose de bien plus grave : la confiance.
Et quand elle est morte, plus aucun blindé ne la ramène.
Et maintenant, parlons chiffres. Parce qu’au-delà du choc moral, ce qui s’est passé en Ariège est aussi une aberration économique monumentale, payée par des gens qui n’ont jamais choisi cette décision. L’abattage du troupeau représente à lui seul entre 400 000 et 600 000 euros de valeur agricole détruite (vaches, veaux, années de sélection, de soins, de travail). À cela s’ajoutent les coûts d’équarrissage et de destruction des carcasses, entre 30 000 et 50 000 euros. Mais le plus indécent reste le dispositif déployé : 600 à 700 CRS et gendarmes, heures supplémentaires, logistique, blindés, Centaures, munitions lacrymogènes, grenades, carburant, deux hélicoptères consommant chacun des milliers d’euros de kérosène par heure. La seule opération de maintien de l’ordre est estimée entre 300 000 et 800 000 euros. Sans compter les dizaines de véhicules civils endommagés ou détruits, jetés dans les champs pour forcer le passage, pour une facture supplémentaire comprise entre 100 000 et 250 000 euros selon les indemnisations. Total de l’addition : entre 850 000 euros et 1,7 million d’euros pour détruire un élevage.
À titre de comparaison, la solution rejetée par l’État (isolement de la vache malade, quarantaine renforcée, surveillance vétérinaire et gestion locale du risque) aurait coûté entre 25 000 et 70 000 euros. Vingt à soixante fois moins. Et surtout, sans briser une famille, sans ruiner une exploitation, sans traumatiser une région, sans mettre le feu au pays. Qui va payer cette différence colossale ? Pas ceux qui ont signé les ordres. Pas ceux qui ont donné les interviews. Ce seront les contribuables, par l’impôt, les budgets publics, les indemnisations tardives, les assurances qui refusent ou traînent, les agriculteurs qui reconstruiront seuls. Une décision imposée d’en haut, refusée sur le terrain, et financée par ceux qui n’ont jamais été consultés. Voilà aussi ce que révèle l’Ariège : non seulement un abus de pouvoir, mais une arnaque économique d’État, froide, inefficace, et destructrice.


José Martin

11 décembre 2025

Anne-Sophie Chazaud
11/12/2025

URGENT

Mes amis,
Je ne suis plus là beaucoup mais je veux absolument ce soir vous adresser ce message en urgence et dans l'immense silence des principaux médias de propagande français : ce qui se passe ce soir en Ariège est une pure abomination.
Des centaines de gendarmes, des centaures, des moyens extravagants sont déployés par la Macronie pour attaquer la paysannerie française sur fond de Mercosur et de grande braderie des terrains agricoles, pour tuer des vaches par centaines dans une forme de sacrifice qui fait songer à un mélange de rituel satanique et d'atavisme nazi (y compris dans le zèle administratif déployé pour servir ces ordres absurdes et criminels).
Si vous êtes dans le Sud Ouest, allez défendre les paysans.
Ils représentent tout ce que la Macronie déteste et tout ce qu'elle veut détruire. Ils représentent la souveraineté des Français, leurs terres, leurs traditions et leurs cultures, aux sens propre et figuré.
Ce même jour, parmi des centaines d'autres entreprises, Brandt met la clé sous la porte.
La Macronie a TOUT détruit dans ce pays. Il ne reste PLUS RIEN.
L'agriculture, l'énergie, les industries, les entreprises, l'éducation, la justice, les médias, le patrimoine : TOUT a été mis en liquidation.
Je vous en conjure, continuez de vous battre si vous le pouvez et soutenez ce mouvement qui doit prendre de l'ampleur à proportion qu'il est quasiment nié dans les médias collaborationnistes.
Si les paysans sont écrasés par les milices macronistes, ce pays est mort.
Chacun désormais a une part du destin de la France dans ses propres mains.
PS : je ne sais pas si je dispose encore ici d'une quelconque audience mais si vous le pouvez, PARTAGEZ PARTAGEZ PARTAGEZ les infos, les témoignages, LEVEZ CE SILENCE DE MORT. ET LEVEZ-VOUS !
Gastel Etzwane


-10/12/2025- Cette caricature de Rodho est à la fois drôle et cruelle, parce qu’elle dit avec une brutalité comique ce que beaucoup de gens pensent tout bas depuis trente ans : l’Europe, et particulièrement la France, est en train de vivre une forme d’effacement culturel par capillarité américaine (et désormais globale), sans guerre, sans occupation militaire, juste par la force douce du marché, du divertissement et du mode de vie « cool ».
Le dessin est volontairement exagéré : un gamin blond en survêt’ Nike, Starbucks à la main, qui commande son Uber Eats devant un cinéma Marvel, un McDo, un KFC et un panneau Google.
C’est l’image d’une jeunesse européenne qui ne parle plus vraiment sa langue, ne mange plus vraiment sa cuisine, ne regarde plus vraiment ses films, n’habite plus vraiment son histoire. Et le pire, c’est que ce n’est pas totalement faux.
Quand Donald Trump évoque une influence extra-européenne qui ferait courir un risque civilisationnel à l’Europe, on comprend parfaitement ce qu’il désigne. Mais à mes yeux, la menace la plus visible est exactement celle que montre ce dessin : un effacement progressif de notre culture au profit d’une sous-culture mondialisée, essentiellement d’origine américaine.
Des intellectuels français le disent, toutes tendances confondues, depuis au moins les années 1950-60 :
- Georges Duhamel, déjà dans les années 1930, parlait de « Scènes de la vie future » et décrivait une Europe américanisée jusqu’à l’absurde.
- Après 1945, avec le plan Marshall, le Coca-Cola, le chewing-gum, Hollywood et le rock, une partie de la droite comme de la gauche (PCF compris !) s’est alarmée de « l’américanisation ».
- Dans les années 1980-90, Régis Debray, Alain Finkielkraut, Philippe Muray ou Jean Baudrillard ont décrit, chacun à sa manière, cette « disneylandisation » du monde et la victoire du soft power culturel américain.
- Même Jack Lang, ministre de la Culture socialiste, défendait farouchement « l’exception culturelle » française contre le rouleau compresseur hollywoodien à l’OMC en 1993.
Donc non, Trump n’a rien inventé. Il a juste remis un vieux constat sur la table, avec son style bulldozer.
Mais le fond du sujet est ailleurs : le danger principal est cette uniformisation culturelle mondiale qui écrase les particularismes européens.
Et le plus terrible, c’est que le phénomène qu’il pointe n’est même plus seulement américain.
Le jogging Nike + Starbucks + Marvel + rap américain en fond sonore, c’est devenu le kit de survie culturel des adolescents de Paris à Bucarest, de Lisbonne à Varsovie. L’uniformisation ne vient plus seulement des États-Unis : elle est relayée par les plateformes globales (Netflix, TikTok, Instagram, Uber Eats…) qui diffusent partout la même sous-culture jeune, déracinée, anglophone et consumériste.
Le drame français, c’est que nous avions pourtant les moyens de résister : une langue magnifique, une gastronomie exceptionnelle, un cinéma, un cinéma d’auteur, une mode, une littérature.
Mais nous avons laissé, décennie après décennie, les centres-villes se transformer en galeries marchandes identiques, les salles de cinéma indépendantes fermer, les librairies disparaître, les habits traditionnels ou simplement élégants être remplacés par le « streetwear mondialisé.
Alors oui, les cathédrales et les châteaux sont toujours là. Mais quand on voit un ado à Rouen, à Limoges ou à Avignon avec le même hoodie Supreme, les mêmes Air Force 1, le même vocabulaire de 300 mots mâtiné d’arabe de cité et d’anglais, en train de regarder le dernier Spider-Man en mangeant un tacos lyophilisé, on peut légitimement se poser la question :
Avons-nous déjà perdu l’essentiel de ce qui faisait une civilisation européenne distincte, et surtout française ? Pas totalement, non. Mais on est sacrément mal barrés si on continue à trouver ça « normal » ou inéluctable.

LA PREUVE PAR MUSK

Gabriel Nerciat
11/12/2025

Mais il parle exactement comme Douguine, Karaganov, Farage, Orban, Trump, Bannon, Dupont-Aignan et Philippe de Villiers !
Ce n'est pas la preuve qu'il y a un véritable complot fasciste, russe et transnational pour détruire l'Europe, ça ?
Qu'est-ce qu'il vous faut donc pour être convaincus, bande de couilles molles pacifistes et munichoises ?
Misérables pleutres ! On vous met les preuves sous les yeux, et vous, vous regardez ailleurs !
Vers les usines Brandt qui vont fermer, les cartels de drogue qui ont pignon sur rue dans les cours de justice, les menées islamo-gauchistes de la Grande Mosquée de Paris, la prolifération de l'illettrisme chez les jeunes et les milliers de migrants clandestins venus d'Afrique et du Maghreb qui s'apprêtent à partir à la chasse de vos filles pendant la soirée du réveillon.
Tous les prétextes les plus contingents et les plus nauséabonds sont bons pour vous dérober, bande de lâches.
Et c'est ainsi, ô ma brave dame, que meurent les démocraties libérales !
Ah mon Dieu, rendez-nous donc Albert Camus, Jean-François Revel, Claude Lefort, Emmanuel Levinas et André Glucksmann (le fils ne tient pas vraiment la route, hélas) !
Ils ne rédigeaient pas des tweets, eux, et ils savaient ce qui nous menace.
Rendez-les nous, rien qu'un soir, rien qu'une heure, devant les sapins de Noël, pendant que chante Céline Dion.
Les DS noires polluantes, on ne les regrette pas, et la beauté viriliste d'Alain Delon non plus ; on vous le jure.
Mais eux, si ! Eux, ils sauraient vous convaincre, pauvres loques.
Avec eux, dès le jour de l'An, au lieu d'écouter tranquillement les concerts fascistes de la Philharmonie de Vienne dans votre salon, vous seriez déjà sac au dos avec treillis en partance pour Kiev, où se joue le salut du monde...

10 décembre 2025

Pierre Duriot

L’étude qui tombe à pic...


-10/12/2025- Une « étude » dit que non, les vaccins Covid n’ont pas provoqué plus de cancers. Étude valable uniquement en France, même si nous avons eu le même produit que les autres. Ça a autant de consistance que le nuage de Tchernobyl qui s’arrête à la frontière… On se souvient de Philippe, à la tribune de l’Assemblée, expliquant doctement que les masques ne servaient à rien et interdisant aux pharmaciens d’en vendre, pour finalement les imposer. De Pelloux, docte lui aussi, affirmant que six millions de non vaccinés allaient mourir dans l’année. Si on en est à commander une étude pour essayer d’avoir raison, malgré l’augmentation avérée du nombre de cancers, pour dédouaner les vaccins, il va falloir trouver une autre cause à l’augmentation du nombre de cancers pourtant bien chiffrée. On va avoir, au choix, le réchauffement climatique, les Russes, ou le carbone… qu’on se rassure, non seulement certains vont y croire, mais il le défendront à nouveau doctement…

L’agriculture française doit mourir en silence...

Gilles La Carbona


-10/12/2025- Encore un troupeau qui, dans l’Ariège, sera massacré avec la complicité de la préfecture et des FDO. Nous l’avons déjà écrit dans nos colonnes, la dermatose nodulaire n’est pas une maladie mortelle pour le cheptel. Le matraquage qui est fait par Bruxelles et nos médias subventionnés, donc labellisés, est une immonde propagande de soumission, destinée à nous faire croire que c'est la seule solution. Nous l’avons répété et le martelons encore, en 1992 l’île de la Réunion a été touchée et s’en est sortie sans détruire les troupeaux. L’épidémie a disparu en quelques mois, et causé la mort de seulement 4% des animaux. Ce serait une raison suffisante de ne pas suivre ce nouveau protocole. Bruxelles, qui en exigeant l’abattage systématique de toutes les bêtes si un cas est révélé, ne protège rien mais contribue à l’effacement du patrimoine génétique que nos éleveurs s’échinent à sélectionner depuis des années.
C’est évidemment une attaque frontale contre la France et ses petits paysans. Même quand les bêtes sont toutes vaccinées, elles peuvent tomber malades et il faut les tuer... mais à quoi sert alors ce vaccin ? L’isolement des vaches contaminées est largement suffisant pour enrayer l'épidémie. C'est ce qui avait été fait à l'époque avec l'aide d'un vaccin efficace. Oui mais voilà, en 1992, nous ne devions pas subir les injonctions technocratiques et délirantes de la commission européenne. C’est là qu’est le mal. La désobéissance des pouvoirs publics face aux données scientifiques sur cette maladie, appuyée par l’expérience de la France en la matière devrait être la règle. La volonté de préserver notre richesse agricole devrait passer avant l’obéissance stupide et scélérate aux lobbys étrangers et intérêts supra-nationaux. Mais il n’en est rien, et les autorités se retranchent frileusement derrière les oukases européens pour détruire nos exploitations, pensant que des dédommagements pourront remplacer des années de sélection.
C'est le mirage macronien : compenser un animal par une somme d'argent. On ne compense jamais la disparition d'années de travail, de patience, pour parvenir à l'excellence. Tout cela pour permettre l’arrivage de viandes étrangères via le Mercosur, ce que tout le monde a bien compris, il ne faut pas prendre les gens de la campagne pour des imbéciles. La méthode est insupportable et nous attendons que nos oppositions se mobilisent pour faire cesser ce massacre. Mais bougeront-elles ? Rien n’est moins certain, elles sont tellement mollassonnes et finalement corrompues, tellement frileuses dès qu’il s’agit de s’opposer à l’UE... Où sont les écolos, les défenseurs de la nature, eux si prompts à hurler à la mort contre un chasseur qui tire un sanglier déjà blessé dans un fossé ? Là, il ne manque pas une voix de ces indignés de salon, mais qu’on détruise demain 208 vaches vaccinées qui ne présentent aucune trace de maladie, et ils deviennent muets, absents, pas intéressés. Nos administrations ne savent plus qu’obéir aveuglément et en aucun cas faire preuve de distance critique dans l’application de directives souvent ineptes, pondues par des bureaucrates éloignés du terrain. Notre souveraineté alimentaire, dimension chère à De Gaulle, est donc en péril. Il y a 33 ans, la France était encore l’un des tout premiers exportateurs mondiaux de produits agricoles et le secteur faisait même partie de l’excellence et des secteurs exportateurs excédentaires. Aujourd’hui nous sommes importateurs et déficitaires : vive la PAC. Les exploitations familiales disparaissent et c’est bien là l’un des objectifs sous-jacents de Bruxelles. Une épidémie et voilà le prétexte idéal.
Nos parlementaires auront failli sur tous les sujets. Budgétairement ils savent que le budget est mauvais, mais ils s’abstiennent, au lieu de voter contre. Comme c’est pratique de fermer les yeux au lieu de regarder la réalité en face. Entre le Mercosur, les accords avec l’Inde, la mort des agriculteurs français et européens est au bout de la route, avec un continent à la merci des autres pour son alimentation. Pourtant Macron croit encore pouvoir impressionner. De retour de son calamiteux voyage en Chine n’a-t-il pas osé parler d’augmenter les droits de douane avec ce pays pour rééquilibrer une balance commerciale européenne qui se construit de plus en plus sans la France ? La réalité est que Bruxelles veut détruire ce qui nous reste de puissance, l’agriculture, et que le RN, et tous les autres ne font strictement rien. Bardella parlait de victoires à Bruxelles, d’influences majeures capables de faire plier la machine à broyer qu’est l’UE, eh bien où est-il sur ce sujet ? A-t-il demandé ne serait-ce qu’un moratoire ? Non… pour se défendre, les agriculteurs ne pourront compter que sur eux-mêmes et sur l’appui de citoyens. Dans cette confrontation, le paradigme du pouvoir a changé, il ne s’agit pas pour lui d’empêcher la mort de l’agriculture française, mais plutôt de veiller à ce que les agriculteurs meurent en silence.

USA : Bye Bye Bruxelles

H16

-10/12/2025- Décidément, les relations entre les États-Unis et l’Union européenne ne sont pas des meilleures et ces derniers jours ont vu de nouveaux développements poivrés : tout se déroule exactement comme si Bruxelles et les dirigeants européens faisaient absolument tout pour s’attirer les foudres de Washington et de l’administration Trump.

Ainsi, le 5 décembre dernier, la Maison-Blanche publiait sa nouvelle stratégie de sécurité nationale dans laquelle elle met en avant les grandes orientations de la politique internationale des États-Unis, en matière de sécurité et de défense.


Comme dans la plupart de ces documents, les États-Unis exposent ici différentes stratégies en fonction de la zone géographique mondiale. Dans ce document d’une trentaine de pages, l’Europe en occupe ainsi un triplet.

Sans surprise, la publication de cette nouvelle politique a été accueillie très fraîchement par la plupart des médias tant français en particulier qu’européens en général, notamment allemands. Pour ces derniers, pas de doute, c’est bien d’hostilité qu’il s’agit : la stratégie américaine de l’administration Trump pour l’Europe est effectivement tout le contraire de ce que les dirigeants européens désirent. Et si le document rappelle bien que le lien entre les États-Unis et l’Europe est très important, il porte cependant un regard très critique sur la situation actuelle de l’Europe.

Ainsi, les Américains veulent tout d’abord un rétablissement le plus rapide possible de relations stables et apaisées entre l’Europe et la Russie, et s’opposent aussi à une extension de l’OTAN. Compte-tenu des crispations européennes actuelles sur la question, on comprend l’agitation des dirigeants européens à l’évocation de ces points.

L’administration Trump exprime aussi clairement le souhait de promouvoir les mouvements politiques souverainistes, i.e. qui s’opposent à la tendance actuelle de l’Union européenne, décrite en préambule et sans fard comme une destruction civilisationnelle, le document mentionnant notamment la censure, la répression de l’opposition et la perte des identités nationales.

Détail intéressant : si l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Irlande sont bien cités, la France n’apparaît nulle part dans le document.


Les États-Unis souhaitent aussi consolider leur lien avec les pays du Centre, de l’Est et du Sud de l’Europe, ce qu’on peut probablement décoder comme étant l’Italie et essentiellement les pays rentrés récemment dans l’Union, comme la Pologne. Là encore, la France est complètement ignorée.

Cette politique n’est pas nouvelle. Les Américains continuent ici une politique générale de « soft power » (une influence diplomatique et culturelle) en Europe qu’ils tiennent depuis des décennies, tout en recentrant à présent leur attention sur l’Europe centrale. Cependant, là où il ne s’agissait que d’un sous-entendu compris mais pas officiel dans les chancelleries, et là où les valeurs étaient clairement progressistes, l’administration Trump l’explicite clairement tout en prônant des valeurs de droite conservatrice et identitaire.

C’est probablement ce qui entraîne le rejet le plus viscéral des dirigeants européens.

La publication de cette stratégie n’est cependant le seul élément de tension entre les deux côtés de l’Atlantique ; l’autre élément est sans doute l’absence du secrétaire d’État américain, Marco Rubio, à la dernière réunion de l’OTAN, chose qui ne s’était plus produite depuis 1999.

Ceci s’ajoute à de récents rapports selon lesquels le Pentagone aurait coupé ses contacts avec l’armée allemande qui était pourtant l’un de ces principaux relais en Europe…

Bref, tout porte à croire que les différends entre Washington et les chancelleries européennes sur le dossier russo-ukrainien sont en train d’agacer l’administration Trump, qui accepte de moins en moins les rejets des plans de paix du président américain par les dirigeants européens. Cependant, le rapport de force est clairement en faveur des États-Unis, tant au niveau politique, financier que militaire, et on ne voit pas comment les Européens pourraient vraiment inverser la donne. Et alors que le plus gros de la logistique de l’OTAN est en effet assurée par les Américains, l’administration en cours cherche à s’en retirer – au moins en partie – si l’Europe ne prend pas en charge sa défense…


Paniqués, agacés et/ou inconscients de ce rapport de force et de la direction prise, l’Union européenne a essentiellement réagi en collant une amende mémorable à X, le réseau social dirigé par Elon Musk. Ceci n’a pas manqué de faire réagir un nombre conséquent d’internautes, de journalistes et, surtout, l’administration américaine dont Marco Rubio qui a ainsi déclaré que cette amende constituait « une attaque contre les plates-formes américaines et les citoyens américains ».

Des représailles américaines sont donc à prévoir.

Il apparaît probable que les États-Unis vont chercher à limiter leurs interactions avec des organisations internationales comme l’Union européenne ou l’OTAN pour se recentrer sur des relations bilatérales avec des pays clés, en l’espèce des pays comme la Pologne, la Hongrie, voire la République Tchèque dont l’opinion publique est favorable aux États-Unis et qui possèdent des mouvements nationalistes puissants. On peut aussi s’attendre à des accords commerciaux entre les États-Unis et les pays baltes qui ont justement beaucoup investi dans leur propre défense.

Dans ce cadre, l’Europe de l’Ouest pourrait être mise sur la touche : politiques de défense jugées trop faibles, hostilité marquée à la politique de Washington, autant de raisons qui expliquent par exemple que Trump a ainsi un temps considéré retirer des troupes américaines d’Allemagne pour les placer en Hongrie.

Ces éléments laissent entrevoir un accroissement des divisions au sein de l’Union, tant ils s’opposent à l’idée française (et de certains pays d’Europe de l’Ouest) d’une autonomie européenne. Cette division sera d’autant plus facilement utilisée par les États-Unis que la plupart des pays d’Europe de l’Ouest ont une dette importante et des budgets avec une marge de manœuvre réduite, rendant très difficile à atteindre les objectifs de financement d’une défense propre voulus par Washington.


L’OTAN y résistera-t-il ? Le doute s’installe, les États-Unis pouvant par exemple décider de plutôt conclure des ententes bilatérales de défense avec des pays précis plutôt que dans le cadre de l’ancienne alliance (cette dernière nécessitant d’avoir l’accord de l’ensemble des membres).

Ce qui se joue aujourd’hui entre Washington et Bruxelles n’est pas une simple querelle transatlantique, mais la fin d’un cycle stratégique ouvert à la fin de la Guerre froide. En réorientant explicitement sa doctrine vers l’Europe centrale et en assumant une lecture identitaire des rapports internationaux, l’administration américaine ne cherche plus seulement à « gérer » l’Union européenne mais à travailler à sa reconfigurer comme espace politique fragmenté, en privilégiant des États capables d’offrir un alignement immédiat plutôt qu’un partenariat global. Washington opère un basculement du multilatéralisme institutionnel (OTAN, UE) vers un bilatéralisme idéologique et transactionnel, entraînant l’Europe vers une balkanisation des politiques de défense, chaque État négociant bilatéralement sa sécurité.

Et c’est logique : pour les États-Unis, le coût de l’opérateur « Union européenne », lent, divisé, beaucoup trop normatif, dépasse à présent les bénéfices qu’il peut en tirer.

Ce n’est pas seulement la place de l’Europe dans le monde qui est en jeu, mais la nature même de l’Europe comme acteur stratégique. Et pour l’instant, ce sont les États-Unis et non l’Union qui déterminent les nouvelles lignes de fracture.

https://h16free.com/2025/12/10/82829-usa-bye-bye-bruxelles

9 décembre 2025

Yann Bizien

-9/12/2025- Avez vous lu le dernier communiqué de Raphaël Glucksmann ? La fabrique de l’opinion tourne à plein : sondages sur commandes, quasi déclaration de guerre de Glucksmann, il y a une course au bellicisme, à l’escalade à outrance, à celui qui tiendra le plus fermement une posture stratégique guerrière, à la mobilisation des forces morales, puisqu’il ne fait plus bon parler de patriotisme dans l’Europe progressiste en chemin vers le fédéralisme. D’ailleurs un sondage récent, commandé pour les besoins de la fabrique de l’opinion, prétend démontrer qu’une majorité de Français verrait désormais la Russie comme « une menace pour la souveraineté européenne » (la souveraineté française n’existant plus après avoir été bradée par Macron). Ce type de résultat ne tombe jamais du ciel : il obéit à une mécanique que l’on connaît depuis Bourdieu, celle de la fabrication de l’opinion. On interroge sur ce que l’on a décidé d’installer au préalable dans l’esprit du public : des reportages dramatisés, des experts choisis, un récit unique, une menace omniprésente, une logique de guerre, la peur de "l’ogre russe". Puis, l’institut de sondage n’a plus qu’à « mesurer » les effets qu’il a contribué à produire. En réalité, ce sondage ne révèle pas une inquiétude ; il valide sa construction. Nous ne sommes plus dans la mesure et dans l’intégration d’un état d’esprit, mais dans la validation politique et statistique d’une propagande d'État.
Monique Plaza

-9/12/2025- La Cour internationale de Justice accepte la plainte de la Russie contre l'Ukraine pour génocide après avoir rejeté les objections de Kiev.
La plus haute juridiction des Nations Unies a rejeté tous les arguments de procédure soulevés par l'Ukraine et va maintenant examiner le dossier volumineux déposé par la Russie : un document de plus de 10.000 pages détaillant des massacres, des actes de torture, des bombardements aveugles et des efforts systématiques pour réprimer l'identité russe dans le Donbass.
En photo : L'allée des Anges à Donetsk, mémorial pour les enfants du Donbass tués par le gouvernement de Kiev pendant la guerre du Donbass.

8 décembre 2025

Gilles La Carbona
Secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire

Les empêcheurs de faire la paix...


-8/12/2025- Il semblerait bien que l’UE, telle qu’elle est actuellement, irrite au plus haut point les USA et peut-être même d’autres grandes puissances. Les récentes déclarations de Trump lui-même ou de ses proches laissent penser qu’une guerre larvée est déclenchée contre notre entité supra nationale. Après avoir avancé la fin civilisationnelle du continent européen si rien n’est fait pour changer de cap, Trump vient d’annoncer qu’il n'autoriserait plus l'entrée dans son pays de ceux qui, de près ou de loin, seraient les acteurs d’une quelconque censure de la liberté d’expression. Visa refusé pour toute personne impliquée dans la répression d’opinions protégées par le premier amendement. Le message est clair et s’adresse principalement à l’Europe de Macron et d’Ursula von der Leyen. Les seuls représentants s’acharnant à bâillonner toute forme de pensée contraire à leur norme, et prétextant, dans une inversion devenue leur marque de fabrique, la défense de la démocratie, quand il ne s’agit que de préserver leur mainmise sur le pouvoir. L’ex-commissaire européen franco-sénégalais, Thierry Breton, ne devrait donc plus pouvoir mettre un pied aux US, compte tenu de ses dernières déclarations, notamment pour se féliciter de l’amende infligée par l’Europe à X, le réseau dirigé par Elon Musk. Breton ne manque pas d’air, lorsqu’il déclare « Nous sommes la démocratie qui respecte le plus la liberté de parole, peut-être beaucoup plus qu’aux États Unis. » Et de conclure par un hallucinant : « Pour nous la liberté d’expression est ce qu’il y a de plus important ». Eh oui, c’est pour cette raison qu’il la censure, logique.
Malgré cela, il faut rester calme et même courtois. Il est clair aussi que l’accent est mis sur la destruction de cette UE qui ne correspond plus aux standards de la nouvelle administration américaine, non pas que l’Oncle Sam veuille nous émanciper, il souhaite pouvoir nous contrôler plus facilement et ne pas être empêché par des trublions. Or Macron et von der Leyen sont des obstacles... leurs jours seraient-ils comptés ? Allez donc savoir, une chose est certaine, ils feront tout pour que des changements s’opèrent dans les capitales Berlin, Londres, Paris. Pour autant, s’ils ont pu commencer à faire alliance avec l’AFD en Allemagne, la prise de contrôle de Farrage en Grande-Bretagne a échoué. Ce dernier préférant rester libre et ne rien devoir aux US. Qui sera approché en France et qui succombera ? Faut-il se laisser tenter par cette offre ou décliner et profiter néanmoins du mouvement de bascule qui ne manquera pas de toucher notre pays ?
Il devient évident que les attaques portées à nos libertés et aux piliers de notre identité ne cesseront pas demain. Les sentinelles qui alertent sur les charges répétées contre les libertés ne peuvent plus se contenter de dénoncer, il va falloir, du moins pour certaines personnalités, s’engager frontalement, se découvrir et combattre. Macron rêve de labelliser l’information, même s’il s’échine à dire que c’est faux. Le projet n’est pas enterré, juste mis en sommeil. Il veut déjà savoir ce que vous faites de votre argent : à partir du 1er janvier il faudra déclarer tous les dons ou les ventes faites sur internet. Il est un des ardents défenseurs du chat-contrôle des messageries, plus rien ne doit être privé, plus rien ne doit échapper à l’œil de l’inquisition macronienne, toujours sous le couvert de la sécurité et de la lutte contre la pédopornographie. Cette fameuse sécurité, vertu insensée qui autorise tous les excès pour un pouvoir dictatorial. Une véritable surveillance étatique se met en place avec l’assentiment des députés et sénateurs, ce qui est révélateur de la valeur morale qu’ils portent à la liberté au sens le plus large. Ce qui est grave, comme le rappelait Philippe de Villiers, ce n’est pas de perdre une liberté, l’espoir ou la lutte pour la retrouver est possible. Non, ce qui est grave c’est de s’habituer à cette perte et de n’avoir plus la force, ou les ressources, pour s’en rendre compte. De se laisser mollement déposséder de toute souveraineté pour devenir des non-citoyens.
Trump est un homme d’affaires avant tout. S’il est pour lui essentiel que les USA restent la locomotive et garde sous sa coupe les États européens, il demeure un fervent défenseur de la liberté d’expression. Tout faire pour que la parole dissidente soit confisquée est pour lui insupportable. Ce qui l’est davantage, c’est de voir Macron saboter en permanence son travail de paix pour l’Ukraine. Il est encore à l’initiative pour torpiller les accords en convoquant dans l’urgence les principaux dirigeants de l’UE. Il avait déjà fait cela en début d’année, il se pourrait bien que ce soit là, l’acrobatie de trop. Poutine regarde cela de loin d’un air amusé. Sur le terrain il gagne et les semaines qui arrivent vont conforter les avancées, jusqu’à, si la tendance se poursuit, mettre en péril Odessa elle-même. Il sait que la victoire est de son côté et qu’elle dicte toujours les décisions. Macron n’a pas compris, ne veut pas comprendre. Il se réfugie dans le déni. Si Poutine s’en amuse, Trump s’en irrite. L’ami de loin pourrait bien devenir le pire ennemi et chercher la première occasion pour finir de fissurer un édifice qui ne tient plus que par l’illusion d’un pouvoir qui se veut fort, alors qu’il n’est que mensonge et violence. En attendant il est de plus en plus évident que les forces patriotes doivent s’allier et que l’homme capable de fédérer doit se lever ou du moins préparer activement le moment où il faudra dire : J’y vais.

Bac + 5, Orthographe – 10 : la terrible diplômosclérose française

H16
8/12/2025

Les études – PISA notamment – se suivent et indiquent toutes la même chose : le niveau des élèves français continue de sombrer.

Que ce soit 2007, 2010 ou plus récemment, 2023, ces colonnes ont été l’occasion de noter la contre-performance du système scolaire français sur les 20 dernières années : alors que les budgets du ministère chargé de nos chères têtes blondes n’ont cessé de croître, et que le montant consacré par élève aussi – alors même que le nombre total d’élèves, lui, diminue petit à petit dans le premier degré, les résultats des enfants (à l’arrivée en 6ème) et des adolescents (au sortir du collège) n’a pas cessé de dégringoler, et de le faire de plus en plus vite.

En 20 ans, le budget de l’Éducation est passé d’environ 100 milliards en 2000 à plus de 190 en 2025 : en somme, on a augmenté les moyens et surtout produit des médiocres, et ce malgré de nombreuses études (Rapport Coleman (1966), méta-analyses d’Eric Hanushek, étude du Mackinac Center ou de l’OCDE) montrant une corrélation faible entre les moyens financiers et l’efficacité d’un apprentissage.


La tendance était connue et les années passées, des articles récurrents s’inquiétaient de la présence d’étudiants à l’orthographe de plus en plus hésitante sur les bancs de facultés pour lesquelles l’écriture en français compréhensible n’est pourtant pas facultative (le Droit par exemple). Bien qu’inquiétante, cette tendance était pour le moment considérée comme marginale et ne concernant qu’une petite poignée d’individus presque analphabètes, manifestement bénéficiaires d’un baccalauréat un peu trop facile à obtenir.

Les choses sont cependant en train de tourner au vinaigre à mesure que cette proportion d’élèves illettrés croît de façon alarmante. À tel point que certains professeurs directement concernés s’en ouvrent directement dans quelques articles de presse, et pour eux, le constat est sans appel : on peut parler d’un « véritable effondrement ».

Et alors que la proportion de jeunes adultes diplômés du supérieur en France n’a cessé d’augmenter, même en prépa et avec une grosse majorité d’élèves avec une mention « très bien » ou « bien », des professeurs témoignent retrouver « des copies de six pages qui contiennent 60 à 70 fautes ». Pour ces derniers, on observe « une nette dégradation depuis trois ou quatre ans ».

Pour les professeurs concernés, la cause du mal est à chercher dans l’abandon de l’exigence de la grammaire et l’orthographe de la part des élèves : assez logiquement, comme les cycles primaires et secondaires ont renoncé à imposer une grammaire et une orthographe correctes aux élèves, ces derniers ne se donnent plus autant de mal qu’avant pour rester lisibles et compréhensibles. La disparition progressive des dictées, la réduction de la taille des devoirs écrits et l’amoindrissement de plus en plus marqué des exigences de syntaxe et de cohérence d’ensemble sont autant de facteurs qui ont favorisé un véritable laxisme orthographique et grammatical, qui s’est mué en habitude pour les élèves lorsqu’ils passent dans les études supérieures.

Le problème, c’est qu’une absence de rigueur au niveau de la forme entraîne bien souvent un amoindrissement de la rigueur au niveau du fond. Rapidement, alors que l’orthographe et la grammaire se délitaient, les raisonnements sont devenus de plus en plus simplistes, voire bateaux. Les poncifs s’enchaînent et la pensée de l’élève devient de plus en plus brouillonne. Petit à petit, par manque de vocabulaire, par manque d’exigence orthographique, par délitement grammatical, les élèves ne savent plus ni écrire, ni s’exprimer, ni même tenir un raisonnement décent.

Devant ce constat effarant, les autorités semblent vaguement comprendre qu’il va falloir se reprendre. Apparemment, cela passerait par un baccalauréat plus sévère : ainsi, pour la session 2026, les règles se durcissent en supprimant la possibilité d’un repêchage en dessous de 8 sur 20. Mieux encore, l’actuel ministre de l’éducation souhaite également que les professeurs aient des consignes d’exigence claires, avec, par exemple, la sanction de toute copie qui ne serait pas écrite de manière intelligible. Pour le ministre, une telle copie, avec « un niveau d’orthographe, de syntaxe et de grammaire absolument déplorable, ne peut pas avoir la moyenne ».

Compte tenu de la façon dont les élèves pleurnichent chaque année sur des examens trop difficiles ou trop sévères, on peut raisonnablement douter que ces nouvelles consignes seront effectivement appliquées pour la session 2026. Et donc, même si la prise de conscience est là, même si les autorités semblent vouloir aller dans la bonne direction, la distribution de diplômes en carton va probablement continuer…

Distribution d’autant moins pertinente que, dans le même temps, un nombre croissant d’entreprises renonce à utiliser les diplômes pour recruter leur personnel : pour ces dernières, il apparaît en effet qu’un poste dépend plus des compétences qu’une affaire de diplôme, et qu’un candidat, même avec des diplômes peu adaptés ou inexistants mais aux compétences démontrables est finalement plus intéressant qu’un diplômé aux compétences encore à acquérir…

Cette tendance est déjà clairement en cours outre-Atlantique, où s’accumulent les entreprises qui expliquent pivoter clairement d’un recrutement basé sur les diplômes à un recrutement basé sur les compétences : alors qu’un nombre croissant de candidats peut présenter un diplôme de l’enseignement supérieur, les entreprises comprennent que ces diplômes ne garantissent plus autant qu’avant certaines compétences minimales qu’elles recherchent et modifient leurs critères d’embauche en conséquence. Du reste, c’est maintenant une façon officielle de procéder chez certains grands noms de la tech comme Google ou Amazon qui ont leurs propres « examens » permettant d’évaluer au mieux les candidats, indépendamment de leurs diplômes.

En Europe, on note la même propension à se détacher, très progressivement, des papiers officiels produits par le système éducatif traditionnel. Un récent article de presse sur la DRH de SAP expliquait justement l’accent mis sur les compétences avant le diplôme. Sans surprise, on en voit les timides prémices en France où, là encore, certains comprennent l’importance des compétences avant tout.


la France s’apprête à vivre un douloureux paradoxe, celui d’un pays qui n’a jamais autant vénéré les diplômes – au point que les grandes écoles et les concours administratifs incarnent encore une forme de noblesse républicaine – tout en organisant avec autant de zèle leur dévaluation, et des millions de Français bardés de titres ronflants mais incapables de rédiger une note de service.

Fidèle à elle-même, elle tentera probablement encore un peu de restaurer la façade en rafistolant les examens et en multipliant les circulaires, sans pouvoir arrêter le mouvement de fond : dans un monde où l’on n’embauche plus des certificats mais des capacités, maintenir la fiction du diplôme magique revient à tenir debout une vitrine alors que l’arrière-boutique s’effondre.

Tôt ou tard, la France devra vivre une révolution culturelle et admettre que la compétence ne se distribue pas en fin d’année mais se construit, se vérifie, et parfois s’apprend en dehors même de l’école. Peut-être alors découvrira-t-elle qu’elle n’a jamais souffert d’un manque de talents, mais d’un excès de confiance dans ses titres et que, pour sortir de sa diplômosclérose, il lui faudra cesser de confondre diplôme et savoir-faire.

Ce sera le premier vrai test… dont la copie, cette fois, devra être lisible.


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