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1 mars 2023

La crise ? Quelle crise ?

Kuzmanovic Georges

Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles (pour l'oligarchie).
Pour les ultra riches, la guerre et la crise c'est bon pour le moral et le portefeuille :
1560 MILLIARDS de $ pour les actionnaires en 2022 - record historique !
(C'est tellement indécent que même la presse économique ultralibérale semble gênée.)
En France, avec le Président des riches, on est au top en Europe : 59,8 milliards € (+4,6%), soit la meilleure croissance en zone euro !
Et dire que certains pensent qu'Emmanuel Macron ferait mal son job, allons, allons.
Et en même temps...
- 2,4 millions de concitoyens sont aidés par les banques alimentaires, 2 fois plus qu'en 2017.
- 11 millions de pauvres en France.
- 12 millions de mal-logés en France.
Ce ne sont que quelques indicateurs qui en disent long sur la gravité de la crise sociale.
Et l'inflation s'aggrave.
Et la crise énergétique, conséquence du fanatisme néolibéral de l'Union européenne, va emporter dans le malheur des dizaines de milliers de nouveaux travailleurs, artisans, petits patrons...
Évidemment, l'urgence pour "combler les déficits" ou "renflouer les caisses de l'État" c'est de faire travailler les Français plus longtemps (même s'il n'y a pas d'emplois, la faute aux délocalisations) et de rogner sur leurs retraites.
Emmanuel Macron prépare les dividendes futurs de ses bons amis. Larry Fink, patron de BlackRock et ami de notre sémillant président, s'en pourlèche déjà les babines en salivant sur le gros gâteau des retraites.
"C'est de l'enfer des pauvres qu'est fait le paradis des riches" - Victor Hugo

24 février 2023

Le paradoxe boursier

Maxime Tandonnet


7317 : c’était le niveau du CAC 40 ce matin, en hausse. Le 11 mars 2003, il était à 2406. Et depuis, par-delà les soubresauts, il ne cesse de monter avec un quasi triplement. Nous sommes dans un étrange paradoxe. Il est à peu près indéniable que la France réelle connaît un effondrement dans tous les domaines : explosion du déficit extérieur (record absolu avec 160 mds en 2022), signe de la désindustrialisation ; hausse de la dette publique (de 2000 à 3000 mds en dix ans) ; désastre des services publics, notamment sanitaire ; chute vertigineuse du niveau scolaire (France avant-dernière en mathématiques) ; chômage considérable (3 à 5 millions de personnes privées d’emplois) nonobstant les mensonges officiels ; montée de la pauvreté (10 millions sous le seuil de pauvreté selon l’INSEE et deux millions de RSA) ; écrasement fiscal (là aussi malgré les mensonges) à en juger par les records de prélèvements obligatoires (45% du PIB avant-dernier derrière le Danemark) ; montée de l’insécurité, avec des hausses continues chaque année des violences aux personnes ; incapacité à maîtriser les flux migratoires (320 000 premiers titres de séjour en 2022 et 150 000 demandeurs d’asile, record absolu), misère des Armées (impossibilité de disposer de plus de 200 chars). À cela s’ajoute la banalisation de la corruption en politique (non démission des mis en examen), et la crise de confiance démocratique qui atteint des sommets. Il faut beaucoup d’aveuglement pour nier cette réalité. Et pourtant, par delà ce naufrage avéré, global, la bourse pulvérise tous les records. Ces propos ne relèvent pas de l’idéologie anticapitaliste ! Mais juste du constat, d’un questionnement, une interrogation sur des faits. À la vue de ce paradoxe, il pourrait sembler que la finance prospère sur le malheur collectif et la désintégration de la nation et de la démocratie. La bourse est comme déconnectée de la réalité, elle monte quand le pays s’effondre. Ni les virus, ni les troubles sociaux, ni les menaces de guerre et d’anéantissement ne paraissent la perturber le moins du monde. Elle donne le sentiment de se gaver sur le malheur, le chaos, l’appauvrissement, la détresse et les peurs et même de profiter du déclin. À vrai dire, je n’ai pas d’explication claire et encore moins de solution. Mais une ultime question : jusqu’où cela peut-il durer ?
Publié le 24 février 2023

14 février 2023

Profits records de Total et de la BNP : le capitalisme ne tourne pas rond, même ses défenseurs le disent

Pierre Lann - Marianne

Emmanuel Macron rechigne à réagir face aux profits gigantesques de TotalEnergies et de son P.-D.G. Patrick Pouyanné (à droite).
Ludovic MARIN / POOL / AFP

- 8/2/2023 - En pleine mobilisation contre la réforme des retraites, TotalEnergies et la BNP dévoilent des profits records. Le pétrolier a ainsi réalisé un bénéfice 20,5 milliards de dollars en 2022, quand la majorité des Français se sont appauvris. Aux Etats-Unis, Joe Biden demande aux entreprises et milliardaires des efforts pour réduire le déficit. Et en France ?

Des milliards à en perdre la tête. Les unes après les autres, les grandes entreprises françaises publient en ce moment leurs résultats comptables de l'année 2022. Mardi 7 février, en pleine journée de mobilisation contre la réforme des retraites, la BNP Paribas annonçait ainsi un bénéfice net record de 10,2 milliards d'euros. 7 % de mieux que l'année dernière, déjà record pour la plus grande banque européenne. Et cela devrait durer. Le géant bancaire prévoit une croissance moyenne de son bénéfice de 9 % par an jusqu'en 2025, soit une augmentation d'un milliard d'euros par an. Ce mercredi, c'est au tour de TotalEnergies de dévoiler un bénéfice net de 20,5 milliards de dollars, soit 4,5 milliards de plus qu'en 2021.

On pourrait se féliciter de la réussite éclatante de deux grandes entreprises françaises. Mais ce serait oublier que, le jour même de la publication de ses résultats colossaux, plusieurs sources syndicales indiquaient à l'AFP que la BNP Paribas projetait de supprimer 921 postes. Et que TotalEnergies s'en est mis plein les poches quand les consommateurs se sont ruinés à la pompe. Le pétrolier a profité à plein de l'explosion des cours du pétrole et du gaz – liés à la reprise économique post-Covid et à la guerre en Ukraine – sans que ces « surprofits » ne soient taxés par le gouvernement français. Certes, Patrick Pouyanné, le P.-D.G. de Total, a mis en place une ristourne à la pompe. Mais cela n'a coûté que 550 millions d'euros, soit pas grand-chose pour un groupe qui a pourtant reçu plus d'argent public ces dix dernières années qu'il n'a payé d'impôts en France, comme l'a récemment montré l'Obs.

LE GRISBI AUX ACTIONNAIRES

Mais, à écouter le gouvernement, il ne faudrait pas taxer ces profits parce que ces entreprises en auraient besoin pour « investir ». Sur le papier, le raisonnement peut s'entendre. Sauf que le capitalisme ne tourne pas rond en ce moment. Et même ses défenseurs s'en inquiètent. Il y a aujourd'hui « une anomalie majeure qui met en cause le fonctionnement du capitalisme », relève ainsi Patrick Artus, l'économiste de la banque Natixis et ancien administrateur de Total, dans une note publiée ce lundi. Alors que le taux de profit des entreprises a progressé de manière continue en Europe et aux États-Unis, le taux d'investissement de ces entreprises a baissé, constate cet économiste renommé.

Alors où part l'argent ? Beaucoup aux actionnaires, note Patrick Artus. Déjà largement servis par les dividendes, ceux-ci bénéficient à fond des rachats d'actions. En clair, les entreprises achètent leurs propres actions, ce qui fait monter leur cours et augmente leur bénéfice, au profit des actionnaires. Avec le versement des dividendes, c'est une autre manière de les rémunérer. TotalEnergies en est le champion français (13,3 milliards d'euros en 2022) et la BNP prévoit aussi d'y consacrer 5 milliards d'euros cette année.

SÉCESSION DES PLUS RICHES

Au total, en 2022, les actionnaires du CAC 40 ont perçu un retour de 80 milliards d'euros selon la lettre Vernimmen (15 % de plus que l'année dernière). Rappelons que ces fameux actionnaires sont d'abord des gestionnaires d'actifs et les familles qui détiennent les plus grosses entreprises. Ces deux catégories détiennent au moins 40 % du capital des sociétés cotées au SBF 120 (qui regroupe les 120 plus grosses entreprises françaises cotées en bourse) selon une étude publiée par Euronext et rapportée par les Échos. Les salariés ne détiennent que 2,4 % de ce capital.

Selon l'analyse de Patrick Artus, les grandes entreprises acquièrent aussi des biens immobiliers et rachètent d'autres entreprises. Un mécanisme qui conduit à augmenter fortement le prix des actifs – en particulier celui des maisons – et à une aggravation des inégalités de patrimoine. Le patrimoine des 1 % les plus riches ne cesse de grossir. Ils détiennent 25 % du patrimoine national dans la zone euro, et 35 % aux États-Unis.


En fait, ce que dit Patrick Artus, c'est que les grandes entreprises utilisent leurs profits gigantesques pour enrichir les plus riches. Et non pas pour investir dans l'économie, ce qui pourrait éventuellement ruisseler vers le reste de la population, même s'il est permis de douter de cette théorie. En clair, les riches font sécession, et ce ne sont pas des gauchistes qui le disent. « Ce mécanisme constitue une menace grave sur le capitalisme. Les opinions rejetteront le système qui utilise les profits pour faire monter davantage les prix des actifs existants et pas pour investir en capacités nouvelles », s'inquiète Patrick Artus.

L'EXEMPLE AMÉRICAIN

Face à cela, Joe Biden a promis de réagir, ce mardi, dans son discours sur l'état de l'Union. Le président américain entend « quadrupler les impôts » sur les rachats d'actions « pour encourager les investissements sur le long terme » et appelle à mettre en place une « taxe minimale » sur les milliardaires, jugeant « scandaleux » les gigantesques bénéfices des compagnies pétrolières.

Surtout, il martèle que le déficit public engendré par les investissements massifs dans la réindustrialisation du pays sera comblé par des impôts pesant sur les plus riches et sur les entreprises florissantes. Pendant ce temps, Emmanuel Macron et son gouvernement continuent à vouloir faire peser l'essentiel de l'effort sur les travailleurs. La réforme des retraites est en l'exemple le plus éclatant, et aussi le plus amer.

https://www.marianne.net/economie/economie-francaise/profits-records-de-total-et-de-la-bnp-le-capitalisme-ne-tourne-pas-rond-meme-ses-defenseurs-le-disent?fbclid=IwAR1hIswwHSnoWRZQ5U6nAfoP8HSfTFuoYVyXX1ShawYfSfINhnvySicT1Q0

29 janvier 2023

FAUT-IL ABOLIR LES MILLIARDAIRES ?

No Wan

On a pris l’habitude d’être inondé de faux débats, de sujets qui jouent sur nos émotions et nous font oublier l’essentiel. La pseudo-insécurité de la France profonde, le genrisme, le wokisme, la représentation des écureuils roux dans le cinéma ou encore les transferts de joueurs de foot dont une majorité de Français se fout royalement…

Enfin une vraie question de société : faut-il abolir les milliardaires ?

5 milliardaires français sur 6 sont devenus encore plus riches en 2023. L’homme le plus riche du monde est un Français (non, c’est pas Elon Musk), Bernard Arnault dont le patrimoine s’élevait à 85.7 milliards d’euros en 2020 et qui culmine aujourd’hui à 214 milliards.

Alors qu’un milliard de personnes n’a pas accès à l’eau potable, une minorité de familles possède plus de richesses que des nations.

Vous me direz : « mais, ils l’ont mérité cet argent… » ou encore « tu t’imagines le nombre de personnes qu’ils font vivre ? »…

L’ont-ils mérité ? C’est une vaste question mais ce n’est un secret pour personne, on ne devient pas riche sans « casser des œufs ». En France, 97.5% des ultrariches n’ont jamais eu besoin de travailler, ils ont simplement hérité de leur richesse à la naissance (en biens immobiliers en grande majorité).

Le ruissellement ? Ça fait 20 ans qu’on sait que c’est faux. Il s’agit là de l’argument principal des défenseurs de la richesse à outrance et du néolibéralisme mais le phénomène a été débunké et une pléiade de sociologues s’accordent à dire que les ultrariches sont les véritables parasites de cette société (Monique Pinçon-Charlot, pour ne citer qu’elle).

Quel est le problème alors avec les milliardaires ?

Le problème est démocratique. Peut-on accepter qu’un homme devienne plus riche qu’une nation ? Bernard Arnault n’a pas de comptes à rendre. Il fait ce qu’il veut de son argent. Il n’a pas de sénateurs, de conseil d’État ou de députés pour s’opposer à ses caprices. Si ces « entrepreneurs » décident de s’acheter tous les médias, qu’en sera-t-il de l’indépendance de la presse ? (ah merde, c’est déjà fait…). Sans parler de leur mainmise sur l’économie, la politique, l’environnement, l’opinion, la culture, etc…

Pas besoin d’être communiste pour comprendre. Les ultrariches sont un danger pour la démocratie. [...]


15 janvier 2023

Prends l’oseille et tire-toi !

Denis COLLIN

Pour les barons-voleurs, la situation est au beau fixe. On a appris, à la fin de l’année dernière que la cotation boursière de la place de Paris dépassait celle de Londres. En ce début d’année, on annonce que le montant total des dividendes versés aux actionnaires, qui avait atteint un record en 2021 avec 57,4 milliards d’euros, dépasse les 80 milliards (56 versés directement et 24 en rachat d’actions). Pour le « pognon de dingue », les barons-voleurs savent y faire. Sur le podium de « l’argent magique » : Total, LVMH et Sanofi. Crise énergétique, luxe et crise sanitaire, voilà la richesse des riches. Bernard Arnault, l’homme le plus riche du monde, et le groupe Blackrock, les amis de Macron sont parmi les principaux bénéficiaires de ce ruissellement.

La France est devenue le jardin d’Éden du capital : Macron et le CAC 40, c’est Ali Baba et les quarante voleurs ! Car la richesse des riches se paie de la pauvreté des pauvres. La désindustrialisation se poursuit. On vient d’apprendre qu’on ne fabriquait même plus de Doliprane – Sanofi, où es-tu ? L’industrie automobile part en lambeaux entre la poussée mécanique de la Chine grâce au « tout électrique » et la fusion Stellantis qui amène Tavares à annoncer des « mesures impopulaires » (fermetures d’usine et réduction du réseau de distribution), alors même que le groupe a enregistré des profits records. La France est devenue importateur net de produits agricoles et le commerce extérieur enregistre des records de déficits. Les indépendants, comme les boulangers, sont ruinés par la hausse de l’énergie ; beaucoup de PME ferment. Pendant ce temps, la dégradation des services publics se poursuit à un rythme accéléré. La reine mère a beau faire le tour des médias et petites sauteries officiels pour dire que c’est moins bien ailleurs, tout le monde, y compris la presse aux ordres, sait que l’hôpital est dans un triste état et qu’on manque de médecins.

Pour accélérer ce ruissellement du bas vers le haut, Macron et ses sbires appliquent la bonne vieille recette : prendre l’argent où il est, chez les pauvres, car ils sont les plus nombreux. Tel est le sens des mesures drastiques prises au sujet de l’assurance-chômage. Tel est le sens du grand braquage qu’est la réforme des retraites. Exposée par Mme Borne qui a le culot de demander aux syndicats de ne pas gêner les Français, la réforme est sans la moindre justification et n’a pas d’autre but que de prendre le salaire différé des salariés qu’on noiera opportunément dans les autres cases du budget de l’État pour qu’il retombe dans la poche des amis de Macron. Ali Baba et ses quarante voleurs la jouaient vraiment petits bras. Mais Ali Baba n’était ni le sultan ni le calife.

Le COR (comité d’orientation des retraites) a rendu un rapport qui exclut un déficit sérieux des régimes de retraites à un horizon prévisible. Du reste, alors qu’on prévoyait un déficit, le régime est excédentaire pour les deux dernières années. Il y a à cela plusieurs raisons. L’espérance de vie stagne et pourrait même baisser si elle suit la courbe de l’espérance de vie en bonne santé. Les « boomers » qui constituent les retraités d’aujourd’hui sont appelés à disparaître, car « il n’y en est jamais resté » et les classes qui suivent sont nettement moins fournies. Enfin, Jospin, pour une fois, avait pris une sage décision en constituant une cagnotte pour les retraites en 2001.

Cette réforme injuste et, pour tout dire, scandaleuse est rejetée par l’immense majorité des Français (4 sur 5 disent certains sondages), mais elle a un appui parlementaire. Conformément à ce qu’ils sont, les LR vont la voter et confirmeront ainsi qu’ils sont vraiment dans la « majorité présidentielle » et que le courant qu’ils prétendent représenter est résiduel. Les vieux gaullistes, s’il en reste, vont avaler leur chapeau. Une fois de plus. Les 175 députés de la Nupes et les 87 députés du RN forment une minorité parlementaire qui pourrait employer tous les moyens à sa disposition pour bloquer Mme Quarante-Neuf-ter : rassemblements massifs, référendum d’initiative partagée, etc. Gageons qu’ils vont tout faire pour qu’il n’en soit rien. À la Nupes on préfère se chamailler sur le sort de ce pauvre Quatennens et on refuse même de s’associer à une motion RN… qui n’est que la reprise d’un motion de la Nupes. Diviser pour que Macron survive. Il est vrai que la Nupes, d’une certaine manière, fait partie de la « majorité présidentielle » : ses diverses composantes, au nom d’un antifascisme imaginaire, ont appelé, sournoisement ou ouvertement à voter Macron au second tour de 2022. En outre, ils vont tout faire pour éviter une dissolution qui profiterait certainement au RN. De ce côté-là pas grand-chose à attendre. Du côté des syndicats, il n’en va guère mieux, même si, cette fois, la CFDT refuse la réforme – Macron a cependant prévu de lâcher quelques miettes pour obtenir in fine le soutien de Berger.

La solution viendra peut-être, si elle vient, d’une initiative ou d’initiatives venues d’en bas, comme l’a été la grève des contrôleurs de la SNCF qui s’est faite sans les syndicats, sous la direction d’un collectif. Il pourrait aussi s’agir d’un mouvement de type Gilets jaunes qui pourrait amalgamer toutes les colères, celles des salariés et celles de travailleurs indépendants. Dans Valeurs Actuelles, on peut lire : « L’acharnement d’Emmanuel Macron à imposer sa réforme des retraites contre l’avis des Français peut-il faire de 2023 l’année d’un séisme politique d’une magnitude comparable à 1789, 1830, 1848 ou 1958 ? »

Le 15 janvier 2023